Différentes filières

Différentes filières

 

L’arrêté du 7 mars 2012 fixant les prescriptions techniques des installations d’assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution qui ne dépasse pas 1,2 kg/j de DBO5 (ce qui correspond à la pollution émise pour 20 habitants) définit les filières autorisées par la réglementation.

 

 


TYPOLOGIE DES ASSAINISSEMENTS NON COLLECTIFS 

Un système d’assainissement non collectif (ANC) comprend en général des éléments suivants :

  • un dispositif de collecte (tuyauterie),
  • Un prétraitement, une fosse toutes eaux (décantation des matières solides et flottation des graisses) équipée de 2 ventilations (primaire et secondaire),
  • un système de traitement
  • un système de rejet sous deux formes :

– dispersion dans le sol si sa perméabilité le permet,

– rejet en milieu superficiel (fossé, cours d’eau) : cette méthode est dérogatoire et nécessite des autorisations du propriétaire du milieu récepteur.

 


DIFFÉRENTES FILIÈRES DE TRAITEMENT RÉGLEMENTAIRES AUTORISÉES 

    • Filières traditionnelles

  • Ces filières utilisent principalement le sol en place ou reconstitué. Leur mise en œuvre est encadrée par une norme AFNOR, le DTU 64.1, qui définit des caractéristiques techniques. Les filières fonctionnent la plupart du temps en deux phases : une première étape d’assainissement se fait à l’aide d’une fosse toutes eaux, elle est complétée par une deuxième phase de traitement, adaptable à différentes typologies de sol ou de surface disponible.
        • tranchées d’épandage
  • Le sol doit être apte à épurer les eaux usées produites par l’immeuble et à les évacuer. Après le passage par la fosse toutes eaux, l’eau usée partiellement traitée est épandue dans le sol par l’intermédiaire de drains positionnés dans des tranchés ; le sol permettra ainsi l’épuration.
    Cette filière nécessite la présence de sols perméables et épais (pas de roche, ni d’argile), et exige une surface parcellaire importante pour sa mise en œuvre et son implantation.
        • filtre à sable vertical non drainé

Lorsque le sol en place ne permet pas l’épuration des eaux usées produites (présence importante d’argile), il est reconstitué avec du sable. Les micro-organismes fixés aux grains de sable permettent le traitement des eaux usées. Cette filière doit permettre l’évacuation des eaux par un horizon de sol plus profond (présence de roche perméable à faible profondeur, par exemple).

        • filtre à sable vertical  drainé

Ce dispositif est installé lorsque le sol en place ne peut ni traiter les eaux usées, ni les évacuer en profondeur ; il s’agit de reconstituer le sol avec du sable comme précédemment mais au lieu d’être infiltrées dans le sol, les eaux traitées sont évacuées vers un exutoire de surface (milieu hydraulique superficiel : fossé, ruisseau…) ou par un dispositif juxtaposé.

    • Filières agréées

Les filières, dont l’apparition est relativement récente (environ une vingtaine d’années), ont la particularité d’être beaucoup plus compactes que les filières traditionnelles qui utilisent le sol en place ou reconstitué pour l’épuration et/ou l’évacuation. Ce sont principalement des micro-stations (systèmes de traitement biologiques des eaux usées) adaptées aux logements individuels ou aux petits collectifs. Il existe aussi d’autres procédés tels que les systèmes compacts de filtration non immergés avec apport d’oxygène, ou faisant appel à des végétaux.
Elles nécessitent un entretien et une maintenance plus fréquents que les filières traditionnelles.
Les grandes familles, par typologie, sont les suivantes :

      • filtre compact sur massif filtrant ( zéolite, laine de roche, fibre de coco, …)

Le substrat filtrant est utilisé comme support pour le développement des bactéries nécessaires à l’épuration et retient la biomasse par percolation dans le massif.

      • micro-station,

Ces dispositifs permettent d’assurer le traitement des eaux usées domestiques selon le principe de la dégradation aérobie de la pollution par des micro-organismes en culture libre. Les micro-stations fonctionnent grâce à une oxygénation forcée (compresseur) qui permet un fort développement de bactéries aérobies (ou biomasse) qui vont dégrader les matières organiques polluantes.

Ces filières sont souvent équipées de systèmes électromécaniques et présentent donc un risque de pannes.

      • phytoépuration

Le rôle de ce massif filtrant est prépondérant dans l’épuration et permet le développement du végétal. Les eaux usées traitées récupérées en fond de massif filtrant sont ensuite rejetées.

 

    • Autres types d’installations

      • Toilettes sèches

Ce dispositif dans lequel l’eau des toilettes est remplacée par des copeaux de bois ou de la sciure permet un traitement commun ou non des urines et des fèces pour produire du compost. La valorisation du compost sur la parcelle ne doit pas générer de nuisances pour le voisinage ni de pollution.
En outre, il faut prévoir un autre système de traitement pour les eaux ménagères (cuisine et salle de bain).

 


DIMENSIONNEMENT

Le dimensionnement de ces dispositifs se calcule sur la base du nombre de pièces principales de chaque maison.

Une pièce principale (PP) est une pièce destinée au séjour ou au sommeil (chambre, salon, salle à manger, bureau…).

Sur certains dispositifs, on parle aussi du nombre d’équivalent habitant (EH).

Une pièce principale (PP) = un équivalent habitant (EH)


FICHE PRATIQUE POUR LA RÉALISATION D’UNE INSTALLATION D’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF

Prétraitement:

–  Ouvrages de prétraitement

Traitement:

–  Tranchées d’épandage
–  Tranchées d’épandage adaptées aux terrains pentus

–  Lit d’épandage à faible profondeur (étude de sol obligatoire)

–  Filtre à sable vertical non drainé
–  Filtre à sable vertical drainé

–  Toilette sèche

–  Filières compactes

 –  microstations

–  Filtres plantés de roseaux

–  Poste de relevage

Dossier à remplir concernant la mise en conformité de l’installation d’assainissement non collectif ou lors d’un dépôt de permis de construire:

Examen préalable de la conception d’installation d’une dispositif d’assainissement non collectif

 

QUELQUES RÈGLES A RESPECTER POUR ASSURER LE BON FONCTIONNEMENT DE CE TYPE DISPOSITIF 

La conception de l’installation doit être adaptée aux caractéristiques du terrain (nature, pente, perméabilité, surface disponible). Une étude du sol est donc indispensable, pour garantir le bon fonctionnement des ouvrages.

La mise en œuvre doit respecter les prescriptions techniques définies dans les arrêtés du 7 septembre 2009, dans la norme XP P 16-603 – DTU 64-1 et dans les notices techniques des fabricants,

Le bon entretien de l’installation qui passe par une vidange régulière de la fosse toute eaux (1 fois tous les 4). Il faut noter que pour certaines micro-stations récemment agréées, le rythme de vidange peut être plus fréquent car la hauteur de boue au sein de la fosse toutes eaux doit être maintenue plus bas (30% au lieu de 50% habituellement) pour garantir le traitement aval, il est extrêmement important de se reporter aux préconisations du fournisseur pour garantir un fonctionnement satisfaisant des installations.